Wolfgang Scheel présente fièrement ses vêtements de travail. « Ici, j’ai un T-shirt, un tablier et une casquette ainsi que mes chaussures de travail. Ils sont obligatoires », poursuit l’homme de 48 ans. Scheel travaille chez myonic. À la cantine. Comme aide au lave-vaisselle. Il dit qu’il aime son travail. Ce qui le rend particulièrement heureux, c’est que son travail est estimé et apprécié. Scheel vit avec un handicap mental. Depuis avril, il occupe ce poste intégré à l’entreprise.
La « Stiftung Liebenau » (fondation caritative régionale) lui a fourni ce travail. À l’âge de six ans, Scheel a quitté Bad Canstatt pour s’installer dans la maison protégée de la « Stiftung Liebenau ». « Mes parents étaient alcooliques », nous a-t-il dit. Il est allé au lycée puis a travaillé dans plusieurs branches de l’atelier pour personnes handicapées. « J’aidais à la cuisine maraîchère, à la boulangerie, au service nettoyage, à la menuiserie et à la laverie » se souvient l’homme de 48 ans. À l’âge de 30 ans environ, il a déménagé dans l’établissement « Haus St. Katharina » à Leutkirch, puis dans un logement protégé dans la Gerbergasse et ensuite dans la Nadlerstraße. Il y vit toujours – dans un groupe de cinq résidents. Dès son arrivée à Leutkirch, Scheel travaille dans un atelier pour personnes handicapées. Il voulait devenir serveur alors il s’est tourné vers le domaine de la restauration. « Mais j’ai eu de mauvaises expériences là-bas », poursuit Scheel. Il retourne donc à l’atelier de Leutkirch.
Lorsque la liste des postes vacants a été publiée, il s’est inscrit immédiatement, a déclaré Scheel. « J’étais contente de pouvoir sortir et de voir quelque chose de différent. En dehors de Scheel, trois autres candidats ont postulé pour le poste. L’une d’entre elles était Beate Kraus. Elle souffre du syndrome de Down. « Je suis née à Wangen et j’ai grandi à Amtzell », nous raconte la femme de 42 ans. À un moment donné, des problèmes avec ses parents sont survenus. En tant que mineure, elle est également venue au foyer d’accueil de Liebenau. Là, elle a fait la connaissance de Wolfgang Scheel. Aujourd’hui, les deux vivent dans le même groupe résidentiel – et ils partagent leur lieu de travail. Scheel et Kraus ont été autorisés à faire un stage de 6 semaines à la cantine myonic après qu’un troisième candidat ait annulé sa candidature et que le quatrième ne convenait pas. Et – ils ont réussi. un seul lieu de travail », nous dit Danja Gründler . Elle est coach d’emploi au ‘Liebenauer Arbeitswelten’. „C’est pourquoi les deux changent chaque semaine », poursuit-elle. Scheel et Kraus sont employés au ‘Liebenau Service GmbH’. Depuis 1 mai 2014 il approvisionne la cantine myonic. « Parce que c’était un stage, c’était une phase de test pour nous », déclare Astrid Gemeiner, responsable RH chez myonic. Tout a très bien fonctionné. « Pour nous, en tant qu’entreprise, il est important que toutes les procédures autour de la restauration de nos employés se déroulent sans heurts » Et c’est effectivement le cas! », ajoute Gemeiner. Les employés handicapés sont un enrichissement. Ingrid Laumann et Susanne Heitzer sont du même avis. Les deux employés de la cantine sont employés en permanence chez ‘Liebenau Service GmbH’. « Cela fonctionne parfaitement avec Wolfgang et Beate. Ils prennent vraiment la pression sur nous et nous aident », déclare Laumann. La coach d’emploi Danja Gründler passe généralement une fois par semaine pour s’occuper d’eux. Il existe 25 lieux de travail intégrés à l’entreprise dans le district de Ravensburg et le Bodenseekreis.
« La fondation caritative ‘Stiftung Liebenau’ possède plusieurs ateliers pour personnes handicapées. « Il est de notre devoir d’accompagner ces personnes et de les aider à s’intégrer sur le marché général de l’emploi. » Trois job coachs sont d’accompagnement. Pour Beate Kraus, par exemple, il était difficile de faire fonctionner le lave-vaisselle au début. C’est pourquoi Gründler a réalisé un livre photo avec des images et des phrases faciles à expliquer. « Je peux toujours jeter un coup d’œil ici quand j’ai besoin d’aide », déclare Kraus. Elle rigole. La femme de 42 ans nous raconte qu’elle était très nerveuse pendant le stage. « Saisir la chance de travailler sur le marché de l’emploi ouvert a été une étape importante pour elle », ajoute Gründler. Scheel et Kraus travaillent 32,5 heures par semaine.
Outre la vaisselle, des tâches telles qu’arroser les fleurs, remplir les serviettes, nettoyer les tables et balayer le sol sont au programme. » J’aime travailler ici « , dit Kraus. Elle entre dans le coin vaisselle, se désinfecte les mains et enfile les gants en caoutchouc.
« On y va », dit-elle. Elle remplit le lave-vaisselle avec la vaisselle sale. Les couverts propres sont polis et rangés. Wolfgang Scheel, prend en charge ces tâches pendant son quart de travail. Il regarde autour de lui dans la cantine et dit « Je suis vraiment reconnaissant à myonic de nous avoir donné la chance de rejoindre l’entreprise bien que nous soyons handicapés ». Jusqu’à présent, il n’a jamais eu de mauvaise expérience. Au contraire. « J’ai trouvé beaucoup d’amis ici. « Les gens n’ont pas peur d’entrer en contact avec nous. « Si quelqu’un a une question, il nous contacte et nous pose la question. C’est bien », ajoute Scheel. Pendant qu’il parle, il s’approche de Gründler et de Gemeiner. « Je suis content d’avoir trouvé un emploi ici car je me sens vraiment à l’aise dans cette entreprise », déclare Scheel.